DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE : LE PRÉSIDENT VITAL KAMERHE PARTICIPE À LA 15ème SESSION ORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DU FORUM DES PARLEMENTS DES PAYS MEMBRES DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA RÉGION DES GRANDS LACS À LUANDA
- 23 mai 2025
Réunion des Présidents des Parlements des Pays membres de la CIRGL à Luanda
Pendant cinq jours, soit du 20 au 25 avril 2025, les Présidents des Parlements des Pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) se réunissent à Luanda, en Angola, pour discuter de questions cruciales de la région, notamment l’évolution de la situation politique, sécuritaire et humanitaire, autour du thème « Leadership inclusif dans la région des Grands Lacs ».
Le Président de l’Assemblée Nationale de la RDC, le Professeur Vital Kamerhe, y conduit depuis le mardi 22 avril une forte délégation de Députés Nationaux et de membres du Secrétariat Technique basé à Kinshasa. En cette troisième journée consacrée à la conférence, les participants se sont essentiellement penchés sur l’analyse du rapport de la mission d’information parlementaire sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Ce rapport a été présenté par le Secrétaire Général sortant de la CIRGL, Tembo Mwelwa Ronald, devant la conférence des Présidents conduite par l’Honorable Nelly Mutti Butete, Présidente de l’Assemblée Nationale Zambienne.
À l’unanimité, la Conférence des Présidents a adopté ce rapport, moyennant quelques amendements, dont les plus pertinents ont été proposés par le Président Vital Kamerhe. Il a notamment souligné l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain, en insistant sur le fait que le rapport ne mentionne pas l’occupation d’une partie du territoire congolais par l’armée rwandaise. « Il faut que ce rapport mentionne clairement la présence de l’armée rwandaise sur le territoire congolais, car se limiter à la présence du M23 dans la partie Est ne reflète plus la réalité. Nous sommes occupés par le Rwanda. Nous sommes entre leaders, nous devons nous dire la vérité », a déclaré le Président Kamerhe.
Le Speaker de la chambre basse a mis l’accent sur la volonté manifeste du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de s’attaquer aux causes réelles afin de mettre fin à cette guerre à travers des solutions durables qui ne doivent plus ramener le pays dans un cycle de violences répétées. Il a relevé que la République Démocratique du Congo est victime de son hospitalité d’antan, ce qui fait souffrir aujourd’hui sa population, doublement affectée par les atrocités commises par les FDLR et l’armée rwandaise sur son sol.
« Nous n’acceptons pas qu’on nous donne la responsabilité de la tragédie congolaise quand on sait que tout a commencé par la décision prise par les Nations Unies en 1994 de laisser traverser les frontières de notre pays aux réfugiés rwandais, femmes et enfants. Nous n’hébergeons pas les FDLR sur notre sol, car ce n’est pas de notre volonté qu’ils sont là. Notre collègue du Rwanda refuse qu’on mentionne un dialogue entre le Gouvernement rwandais et les FDLR, mais il les récupère », a poursuivi le Président Kamerhe.
Il a également mis en lumière les efforts diplomatiques consentis par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour défendre la cause congolaise, une démarche qui commence à interpeller de plus en plus de pays à l’échelle internationale.
Avant de conclure, la conférence des Présidents a procédé à l’élection du nouveau Secrétaire Général de la CIRGL. Monsieur Deo Mwapinga, candidat de la Tanzanie, a été élu par acclamation, battant les candidats du Burundi et du Kenya.
Les travaux se poursuivront en plénière le jeudi 24 avril par un débat sur le leadership inclusif et la prise de décision dans la région des Grands Lacs, ainsi que l’intégration du point de vue des femmes dans le processus de paix et de sécurité. Ce choix s’explique par le fait que la région des Grands Lacs est confrontée à plusieurs défis, notamment les conflits armés, l’instabilité politique, la pauvreté, la précarité économique, les troubles sociaux, les maladies et les inégalités entre les femmes.
Cellule de Communication, ASSEMBLÉE NATIONALE